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Articles de presse/ 

Jérémy abandonne tout pour devenir berger

Huit Français sur dix rêvent de changer de vie. Le monde en pleine mutation, la crise, les problèmes du quotidien… Autant de raisons qui nous poussent à vouloir tout plaquer pour tout recommencer.  Alors si vous n’osez pas encore franchir le pas, prenez l’exemple de Jérémy, ce jeune aubois, parti du jour au lendemain pour réaliser son rêve.

 

Enfant, Jérémy faisait pas mal de bêtises, n’aimait pas beaucoup l’école et il a dû passer sa scolarité dans des foyers. Par la suite, il devient palefrenier dans un centre équestre à Fontainebleau. Mais, à 21 ans, Jérémy en a vite assez de cette vie, ce métier ne lui convient pas, il n’est pas assez libre. Dès l’obtention de son permis, il décide de partir. Il quitte donc son petit village de Virey-sous-Bar et part du côté de Nice rejoindre son oncle. C’est là-bas qu’il aura le déclic : il rencontre un ami de son oncle qui est berger, une profession qui l’attirait depuis l’enfance. Une journée avec lui pour tester le métier, et c’est parti, Jérémy a trouvé sa vocation. S’ensuivent les recherches d’emploi et, au bout de quelques semaines, victoire ! il trouve une offre pour aller garder des brebis dans les Alpes. Direction Morzine. « J’ai eu une journée d’essai et ça a marché, deux semaines après, j’étais dans la montagne ! » 

Un métier qui n’est pas une sinécure

Aujourd’hui, Jérémy s’occupe de neuf cents brebis et d’une douzaine de chèvres. Avec ses quatre chiens, qu’il a lui-même dressés, il part dès 6 h 30 de l’autre côté de la montagne, pour emmener paître le troupeau. Lorsqu’il revient au chalet, il est presque 21 h et il doit alors préparer ses fromages… Pas vraiment le temps de souffler ni de penser à lui. Le chalet est un lieu de vie très spartiate, pas de télévision ni d’ordinateur. Mais pour Jérémy, tout cela n’a pas d’importance. « La vie dans le chalet ne me gêne pas du tout, le confort, la technologie, je m’en moque, du moment que j’ai l’électricité et une douche, ça me va. » Cela va faire deux ans maintenant et cette nouvelle vie lui convient parfaitement. « Je suis complètement libre ici, c’est ce que je recherchais avant tout, pas de patron sur le dos, pas de comptes à rendre, et c’est cette tranquillité que j’aime le plus. » Amoureux de l’aventure et de liberté, ce jeune berger a su trouver plus que sa voie, il a trouvé sa vie.

Julie GARNIER

 

Natalité : les Aubois suivent la hausse

Les dernières recherches de l’Insee, l’Institut national de la statistique, sur la natalité en France viennent de tomber : 828 400 bébés sont nés en 2008, dont 796 000 en métropole et 32 400 dans les DOM TOM. Atteignant quasiment le pic de 2006, le nombre de naissances a augmenté de 1,2 % par rapport à 2007.

Les mamans auboises suivent légèrement le boom des naissances mais participent à l’augmentation du nombre d’enfants par femme de 2,02 en moyenne en France

Les Français font donc plus d’enfants et se placent avec l’Irlande, champions d’Europe du nombre de naissances. La moyenne européenne de 1,5 enfant par femme, est dépassée haut la main par la France qui compte alors 2,02 enfants par femme. Dans l’Aube, l’augmentation des natalités s’est faite beaucoup plus doucement que pour les autres départements. Le nombre de naissances n’est passé que de 3 619 en 2007 à 3 721 en 2008. À la maternité La Mère et l’Enfant, de l’hôpital de Troyes, on ne relève pas une augmentation monstrueuse : 2 330 accouchements comptabilisés en 2007 contre 2 392 en 2008.

Changement de mœurs

Pas de doute, les Français font plus d’enfants, mais de plus en plus tard… 60 % des nouveau-nés en 2008 avaient des mères âgées de 25 à 34 ans et 21,4 % avaient une mère âgée de 35 ans ou plus, contre 16,3 % dix ans plus tôt. La part de familles recomposées étant plus importante, les naissances hors mariage continuent de se multiplier. Atteignant 52 % en 2008, soit 10 % de plus qu’il y a dix ans. Le métissage se confirme lui aussi, progressant de 12,7 % en 2008, contre 8 % en 1998. Ces nouveaux phénomènes de société s’illustrent parfaitement dans notre département. À la Clinique de Champagne, bien que le nombre d’accouchements soit resté stable depuis 2007, les naissances reflètent bien les changements de mœurs des couples français. « La moyenne d’âge des mères est de 30 ans, mais nous voyons davantage de mères plus âgées et beaucoup ne sont pas mariées » constate Bettina Klein, sage-femme à la Clinique de Champagne. « La part de couples mixtes est très élevée également, nous recevons beaucoup d’étrangers ». Plus étonnant, l’Aube voit une augmentation frappante du nombre de mères très jeunes. « Nous voyons de plus en plus de jeunes mamans, de moins de 20 ans qui arrêtent leurs études pour fonder une famille. Les loyers très peu chers des pavillons à Romilly permettent facilement à ces jeunes couples de s’installer », constate M. Fassina, directeur des ressources humaines de la maternité de Romilly. Qu’il est loin le « Pas d’enfants avant le mariage… », les couples aubois lèvent les barrières, abandonnent les anciens us et coutumes pour fonder leur famille.

 

Julie GARNIER

Les loisirs motorisés risquent-ils de perdre du terrain ?

 

Selon un sondage récent du CSA, pour la FNE (Fédération des associations de protection de la nature et de l’environnement) huit Français sur dix pensent que les loisirs motorisés (quad, 4×4, moto) doivent être pratiqués dans des zones délimitées et sécurisées, qualifiant leurs pratiques comme dangereuses et peu respectueuses de l’environnement.

 

Amoureux des sensations du terrain, les quadeurs craignent la fermeture de nombreux chemins

« Le but n’est pas de s’opposer systématiquement à la pratique des sports motorisés », affirme Gilles Benest, responsable du pôle tourisme à la FNE, « mais celle-ci doit se faire dans des conditions bien précises, dans le respect de la faune, de la flore et des milieux traversés, dans le respect des autres usagers des chemins », ajoute-t-il. Si les Français semblent de plus en plus préoccupés par l’environnement et sont 83 % à qualifier la pratique du quad ou du 4×4 comme dangereuse pour les espaces naturels, les jeunes de moins de 30 ans semblent moins hostiles à ces pratiques : 27 % d’entre eux considèrent que les loisirs motorisés peuvent se pratiquer partout, car il s’agit de la liberté de circuler pour tous et c’est un loisir comme un autre.

 

Un manque d’information 

Cette tension entre randonneurs et sportifs motorisés ne date pas d’hier et semble se renforcer avec l’augmentation des véhicules motorisés. L’homologation des quads en 2001, leur permettant de rouler sur le domaine communal, départemental et national a fait exploser les ventes. Aujourd’hui, on compterait environ 50 000 quads homologués. Et les nouveaux quadeurs, souvent en manque d’information dérogent quelque fois à la législation. Il faut dire qu’il existe de nombreuses règles de circulation, certains sites sont protégés et interdits à la circulation, d’autres du domaine privé, peuvent être libres d’accès… Difficile alors de s’y retrouver lorsque l’on débute ou que l’on ne connaît pas la région. En principe, depuis la loi Lalonde de 1991, circuler dans les espaces naturels avec ces types de véhicules est interdit et passible d’une amende de 1 500 à 3 000 €. Le peu de clarté de cette loi crée quelques tensions du côté des quadeurs… et la polémique est loin d’être étouffée.

 

« Tous les quadeurs ne sont pas de délinquants »

Président, fondateur de la Fédération française de quad et propriétaire du domaine Raid Découverte de Lantages, Alain Choiselat sait de quoi il parle. Il faut arrêter de généraliser : « Tous les quadeurs ne sont pas des délinquants, on parle toujours des plus mauvais, alors qu’on participe même à des actions pour l’environnement. »  Les quads sont très à la mode. « On en trouve partout, même dans les magasins de bricolage ! Sauf que les vendeurs oublient de faire une formation à leurs clients, les nouveaux quadeurs se retrouvent lâchés dans la nature sans connaître la bonne conduite à tenir envers l’environnement et les autres randonneurs ». Le pro conseille aux novices de voir des clubs et de suivre quelques randonnées pour mieux connaître le terrain et adopter une conduite raisonnée. Pour lui, les quads permettent de faire bouger la région, ils génèrent du tourisme et même de l’économie : lors de randonnées, les traiteurs et restaurants sont sollicités.

Julie GARNIER

 

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